Décembre 2002

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2 semaines entre Catmandou et Pharphing
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Ang Kami Sherpeni, Ang Cchoki et enfants, Ang Pema et fils, Ang Lobsang et enfants, enfants de Ang Babu, Zoé, Marianne, Lhakpa, Michèle
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Notre dernier voyage... en famille pour rencontrer la famille
Départ le 16 décembre de Genève pour Amsterdam d'où on embarque dans un vol de Transavia Airlines pour Catmandou. L'avion est plus rempli que je prévoyais. Certains passagers descendent à Sharjah, où nous faisons une escale technique d'une heure, mais il reste encore relativement beaucoup de personnes qui continuent jusqu'à Catmandou.

Arrivée le mardi 17 décembre
On passe le guichet d'immigration, sans trop d'encombres... c'est ce que nous croyons pour l'instant mais quelle surprise le jour du départ! Lhakpa appréhende surtout le passage de la douane, car les douaniers se servent souvent dans les valises de leur ressortissants revenus de l'étranger. Heureusement (pour nous...) on est précédé par un népalais dont les valises semblent préoccuper les douaniers selon le schéma connu. On se glisse discrétement, profitant de l'aubaine. Presto, je récupère les bagages à leur sortie des rayons X pour bien montrer qu'ils appartiennent à une étrangère. Et le tour est joué!

On sort du bâtiment principal de l'aéroport: il fait beau et chaud. Génial. Que les vacances commencent...

Le lama Lobsang et cousin Jingme sont censés venir nous chercher à l'aéroport. Comme les restrictions d'accès sont devenues très sévères, seuls les taxis et quelques représentants d'hôtels peuvent pénétrer dans l'enceinte de l'aéroport. Lobsang et Jingme nous attendent au grand portail en bas de la colline, hors de vue. On prend donc un taxi tout seuls. Heureusement Lhakpa les aperçoit quand on passe le portail et il demande au conducteur de taxi de s'arrêter. On s'entasse tous (3 adultes, 3 enfants et nos bagages) dans le taxi de Lobsang.

En route pour Pharping! Les rues de Catmandou sont simplement surchargées par un flot ininterrompu de tempus, motos, vélos, camions, minibus, bus, et taxis fous, mais maintenant il y a des feux de signalisations. Pas vraiment une amélioration vu la densité du trafic mais on ne va tout de même pas décourager les essais de modernisation. Notre conducteur ne fait pas exception à la règle qui veut qu'un taxi doit absolument dépasser tout ce qui bouge. Au bout d'un moment de faufilades risquées mais très bien maîtrisées, nous passons à l'extérieur de Ring Road. Une fois sortis de Catmandou, notre conducteur ne ralentit que pour les gendarmes couchés disposés ça et là... à l'entrée d'un village, aux alentours d'une école ou bien avant un poste de péage.

Le paysage est rural, on longe une rivière. On traverse de petits villages. A côté de certaines des petites maisons en terre rouge, toute la fortune d'un paysan: une ou deux chèvres desfois même une vache, attachées à un piquet, nous regardent passer en mastiquant. Après le restaurant Riverside Family Fishing (pour rien au monde je ne voudrais manger du poisson qui évolue dans l'eau de la Bagmati), commence la lente ascension de quelques colines: notre taxi peine sous le poids de son chargement. Mais à la descente, notre conducteur profite de sa surcharge pour nous offrir quelques virages sur les chapeaux de roues bien sentis. Les filles étant déjà fatiguées par le voyage en avion se sont endormies rapidement, le rythme "berçant" des cahots aidant. Leurs visages assoupis dégagent une telle confiance que je me dis qu'il ne peut rien nous arriver.

On arrive à Pharphing. Le taxi nous dépose devant notre hôtel, le Amdo Hotel. Il ne paie pas de mine, mais le restaurant est joliment décoré, la chambre est lumineuse, relativement propre et c'est pas cher. En plus nous sommes à 2 pas du restaurant de Cchoki où nous prendrons tout nos repas.

On invite le lama Lobsang à prendre une tasse de thé dans notre chambre... silence gêné. Il prend congé peu aprè en disant qu'il a du travail au monastère.

Ce soir, la maman de Lhakpa vient nous rendre visite. Les filles se sont rendormies et il y a une coupure de courant. Elle discute avec Lhakpa à la lueur des bougies alors que nous mangeons des momos.

Chez les Gurung le mercredi 18 décembre
Rebelotte pour le taxi jusqu'à Catmandou. Changé de l'argent à Thamel et visite chez la famille de Tot, notre copain népalais. Accueil super-chaleureux dans leur maison près du Teaching Hospital à Maharajganj Chok.

Visite de Sherpa Gomba le jeudi 19 décembre
À l'occasion de la pleine lune, nous visitons le monastère Sherpa tout en haut du chemin qui passe devant notre hôtel. Participé à un bout de cérémonie assez longtemps pour se faire bénir par une procession de moines (Marianne très impressionnée s'aggrippe à moi) puis accroché des drapeaux tibétains (luntar) aux pins qui entourent le monastère. Revu la mémé népalaise et Lam Phuri, le frère aîné de Ang Jingme.

Une journée toute seule avec les filles le vendredi 20 décembre
Lhakpa se rend à Catmandou tout seul. Il rencontre Pema qui nous invite pour le lendemain. Les filles et moi restons à Pharphing. Une journée paisible. Jeux sur le toit-terrasse de notre hôtel. Ang Jingme, Dolma et Nima Dolma sont venus jouer avec les filles. Moi, je fais le lézard au soleil. Lhakpa rentre en fin d'après-midi avec un tas de cartes postales. J'ai une mission épistolaire à accomplir...

Chez Pema le samedi 21 décembre
De nouveau à Catmandou pour rendre visite à Pema, la nièce de Lhakpa, et son fils Dennis. Son mari est en trek avec un groupe de touristes. Après le thé chez elle, nous allons nous promener à Boudnath. Zoé a la diarrhée. Marianne et moi pas dans notre assiette non plus. Trop de momos? On achète les dernières cartes postales et on rentre à Pharphing.

Promenade sur la colline le dimanche 22 décembre
Visite dans un autre monastère sherpa, très beau et très propre. En voyant de tels endroits on comprend tout de suite l'attrait de la religion au Népal et pourquoi souvent au moins un enfant par famille est envoyé comme moinillon dans un monastère. C'est une alternative très respectable à l'éducation publique népalaise et une façon d'assurer un avenir convenable à son enfant.

L'intendant du monastère, Dawa Sherpa, nous offre le thé au beurre dans la superbe cuisine. Lhakpa et Dawa discutent, on prend son adresse. Il nous fait visiter la salle des cérémonies, superbement décorée avec des fresques jusqu'aux plafonds. Le concierge du monastère est de Namche Bazaar... il nous raconte les 3 expéditions pour l'Everest auxquelles il a participé: jamais allé jusqu'au sommet mais tout de même jusqu'au dernier camp de base. Très sympa. Juste à ce moment, Zoé glisse sur le sol dallé et se prend un coin de coffre sous le menton. Comme elle a mal et se met à pleurer, le concierge essaye de la consoler: "les grandes filles qui vont à l'école ne pleurent pas!" On sort de la salle et on essaye de remettre nos chaussures mais cette fois-ci c'est Marianne qui se met à pleurnicher parce que je m'occupe un peu trop de Zoé... Dawa a des vues plus pragmatiques que le concierge et arrive à la rescousse avec 2 sucettes qui ont l'effet escompté. Nouvelle invitation pour une tasse de thé à laquelle nous obtempérons. Puis on se quitte en promettant de revenir prendre une photo de Dawa car nous n'avons plus de film.

Le concierge nous accompagne un bout de chemin et nous montre un raccourci pour continuer notre promenade. Une jolie rencontre.

Après une courte marche dans la forêt, on arrive à un autre monastère, pour femmes selon Lhakpa. Des ouvriers sont en train de construire un mur le long du sentier. On passe le chantier et on s'arrête sur la terrasse pour admirer la vue de Pharphing et des champs environnants. De l'autre côté de la petite ville on distingue un "pipal", un de ces grands arbres autour duquel est construit comme une petite île où les gens viennent discuter le bout de gras. Ca fera un but pour une petite excursion un de ces jours. Marianne décide d'ouvrir sa sucette qu'elle déguste avec mille petites bruits gourmands.

On continue la montée en passant près d'une grotte sacré, le genre de trou au fond duquel se terre un hermite plus ou moins authentique. Dans la falaise juste à côté de l'entrée de la grotte, l'empreinte d'une main - celle d'un saint sûrement - patinée par le temps et les caresses des pélerins qui y placent gravement la leur ... . Après une dernière montée d'escalier, on arrive au premier chorten; la colline est décorée avec des milliers de drapeaux tibétains en guirlandes. Certaines sont encore suspendues entre les pins, mais la plupart ont été détachées par des entrepreneurs peu scrupuleux qui les revendent comme neufs. Ceux qui sont déjà trop abîmés pour passer pour neufs jonchent le sol de la colline. Mais on s'y sent très bien tout de même et la vue est trè jolie.


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